Visite de la carrière de Gypse de Cormeilles-en-Parisis
/B_nb_commentaires> Publication : (actualisé le )
Cette visite a été entièrement financée par l’entreprise Placoplatre pour permettre aux élèves écodélégués et au CVL du Nouveau Lycée de Cormeilles-en-Parisis, de comprendre comment l’ancien site d’exploitation de la carrière à ciel ouvert a été réaménagé en vue d’une réappropriation de la biodiversité tout en préservant celle qui s’est déjà installée.
L’organisation de la visite a été supervisée par Mme Ségolène Dubois de l’entreprise Placoplatre et animée par M. Dubois écologue chargé de la réhabilitation du site de la carrière de la faune et de la flore.
Le RDV pour la visite du site s’est fait au lycée et un car financé par l’entreprise Placoplatre nous a emmené sur le site de la carrière.
La photo ci-contre a été prise sur un des flans de la carrière où nous pouvons voir le vide laissé par l’ancienne exploitation du site qui correspond à un gouffre de 80 mètres.
Un travail de remblaiement a été amorcé afin de combler ce vide qui devrait « raccorder » les 2 flans de colline. La durée des travaux de comblement devrait se terminer dans les treize ans à venir.
Le vide est comblé avec des matériaux inertes provenant des chantiers de terrassement alentour (dans un maximum de 30 km autour de la carrière).
Les deux photos ci-dessus et ci-contre montrent l’ancien site d’exploitation à ciel ouvert de la carrière en cours de comblement.
Le gypse est une espèce minérale composée de sulfate dihydraté de calcium, de formule chimique CaSO4 · 2 H2O. le gypse est principalement exploité pour la production du plâtre.
La photo ci-dessus montrant l’autre flanc de la colline où s’est effectué le début de la visite avec les explications de M. Dubois, écologue, sur tous les aspects du terme « biodiversité ».
Certes il y a les interactions entre la flore et la faune à aborder, mais il ne faut absolument pas négliger les sols qui conditionnent quelles sont les espèces végétales qui peuvent y vivre.
La photo montre un fauchage qui n’est pas totalement étendu sur toute la parcelle mais alterné, ce qui permet à la faune et à la flore de continuer de vivre et prospérer.
Image
Lorsqu’il n’y a pas de fauche, tout le cycle de développement du végétale de la germination à la graine est respecté tout en favorisant les petits animaux de s’y réfugier et de pérenniser.
Le fauchage permettra en revanche au sol d’être alimenté, lors de la décomposition du foin, en différents minéraux indispensables au cycle suivant de développement des plantes présentes sur le site.
Sur les 2 images ci-dessous, nous pouvons voir des champs entiers de Sanfoin cultivé pour permettre d’enrichir les sols en éléments azotés indispensables à l’épanouissement de la flore environnante à venir.
Nous remarquons que du bois coupé a été entreposé sur les bordures du champ. Des buches ont même été enlevées à la base du monticule. Toute cette organisation vise à permettre de proposer un refuge à la faune locale et notamment aux hérissons.
En continuant notre visite, nous sommes tombés sur un grand site de reboisement d’essences d’arbres très variés mais non exotiques de 5 ans (comme celui de la photo représentant un Alisier) puis de 7 ans.
Sur l’image ci-contre, outre la vision du défilé des élèves du Nouveau Lycée suivant le guide, nous pouvons voir en arrière-plan et au-dessus des arbres, une rangée d’arbres morts. Cet alignement est la conséquence de l’exploitation à ciel ouvert de la carrière. Le vide créé au fur et à mesure de l’exploitation amène une « redistribution » ou « migration » des eaux souterraines susceptibles d’irriguer les arbres existants. C’est ainsi que ce manque d’eau fait mourir les arbres qui peuplaient auparavant le site et crée un alignement caractéristique. Une politique de reboisement a été entrepris très tôt par l’entreprise pour protéger le site, preuve en est la bande d’arbres longeant la clairière.
Les deux images ci-dessus montrent le résultat d’une réappropriation du milieu par la flore, après le réaménagement du site. La réapparition de l’orchidée sauvage (ici, une orchidée sauvage Orchis pyramidal), représente une belle récompense dans le plan de réaménagement du site.
L’orchidée sauvage se plait dans les prairies semi-sèches de montagne par exemple, dans les forêts et taillis clairsemés lumineux mais sans soleil direct, dans un sol chaud, modérément sec, calcaire à alcalin parfois acide. (Source : https://jardinage.lemonde.fr/dossier-3891-orchidees-sauvages.html)
Enfin, les deux images ci-dessous représentent le résultat de la création d’un milieu qui se trouvait proche de l’exploitation de la carrière vers une zone désormais protégée. On a ici un parfait exemple d’une préservation de la biodiversité qui s’était installée pendant l’exploitation du site.
Une pente a été construite de matériaux sablonneux avec, en contrebas l’implantation d’une mare. Ce milieu permet l’installation d’une espèce animale, le Crapaud Alyte accoucheur, suivi par une installation naturelle d’une flore appropriée à cet environnement.
Le crapaud Alyte accoucheur habite les zones humides où il peut s’enfouir dans des terres meubles, près des points d’eau et dans des étendues dégagées. Il est présent dans les formations végétales assez ouvertes comme les carrières, sablières, éboulis, pentes rocheuses, berges, vieux murs, pelouses, landes
mais totalement absent des zones inondables. Il est possible de le trouver en milieu forestier (source : Wikipedia).
Nous tenons à remercier Mme Ségolène Dubois de l’entreprise Placoplatre et M. Dubois, écologue de la société Octobre chargé des aménagements et suivi écologiques de la carrière de Cormeilles-en-Parisis.